Edito : Carême 2016

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Lettre printanière aux endormis d’un monde désenchanté

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Nous pouvons partout et à tout moment nous émerveiller de la nature : rencontrer cette splendeur, la contempler, c’est se mettre face à Dieu et le regarder, sans être anéanti (le grand face à face « à visage découvert » n’est possible qu’au ciel), c’est entrer en Lui, entrer en communion avec Lui.

Ne consommons pas la nature comme une marchandise de plus, ou comme une prestation touristique, vivons la, baignons nous en elle..Ouvrons-nous à cette attention à la splendeur divine à travers elle déployée et rendue visible.

Pour se ressourcer et communier pleinement avec son Père, Jésus se retirait à l’écart, afin de se trouver seul dans la nature, où se déploie la splendeur de la magnificence divine.

Beauté de la nature, visage de Dieu, saisissante même dans le désert littéral où il ne reste que du sable : splendeur des grands paysages, beauté des arbres et des plantes, des animaux gracieux et surprenants, des créatures innombrables dans la multitude de leur diversité, inventivité sans trêve, grâce équilibre et harmonie habitant et liant le tout…

Il est un moment de l’année où il est particulièrement aisé de s’émerveiller parce qu’on est rejoint où que l’on soit : c’est le printemps.Vous allez voir la puissance de vie, puissante allègre et joyeuse, tout en étant innocente fragile et tendre, jaillir de toutes parts, même de la plus petite anfractuosité entre deux pierres ; l’exubérance et la légèreté avec abondance et profusion partout se déployer, en multipliant la verdeur, les éclats de couleur, les grâces, et les chants aux circonvolutions ciselées et recherchées. Temps privilégié de la louange et de l’allégresse joyeuse.

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A force de valoriser la science et les techniques l’homme a flétri son âme, et le commerce mercantile a achevé la perversion de son esprit. Il a fait aboutir la planète à un règne de l’algorithme, froid, métallique, abstrait, mécanique, duel et sans nuances, sans âme, mort, et le plus éloigné possible de la vie…le règne déshumanisé et robotisé du systématique risque de nous conduire à un abime de néant…

Où est la grâce, la légèreté, l’allégresse, la danse de la vie ? Pourrions nous redevenir libres, légers, joyeux, chantants, dénués de tout calcul, dociles aux incitations de la grâce et de l’inspiration… et, main dans la main avec la nature, célébrer avec gratitude la jubilation et la béatitude de vivre…

Pourrions nous enfin accepter le don de Dieu, lui sourire, et Vivre, tout simplement..

Sylvaine Lobert  28/02/2016

Nb : les tableaux sont peints par la même artiste que l’auteure du texte.